Le pont mirabeau, apollinaire
Ce thème se retrouve dans le champ lexical du passage du temps dans le quatrième quatrain: « jours », « semaines », « temps passé », mais aussi dans les verbes de mouvement : « coule » (vers 1) ; « passe » (vers 9) ; « s'en vas » (vers 14). La Seine qui coule (vers 1) symbolise l’amour qui s’en va et le temps qui fuit « Il a coulé de l’eau depuis sous les ponts ». Le poète oppose ce qui s'en va (l'amour, le temps), et ce qui reste (lui, le …afficher plus de contenu…
On trouve aussi dans ce vers une opposition entre pluriel et singulier qui renforce encore la solitude et l'impuissance du poète. L'impuissance est encore renforcée par les subjonctifs « Vienne » et « sonne ». L'impératif du verbe « restons » exprime une volonté d'établir une sorte de permanence à deux. D’ailleurs, les amoureux réunis forment un pont avec leurs bras au vers 9 : « Le pont de nos bras passe », qui est un symbole de stabilité et de solitude. Cette idée est soulignée par le champ lexical de la permanence : « restons » (vers 5) et « éternels » (vers 10).La rupture amoureuse n’est pas annoncée dès le début du poème, il devient clair dans la suite du texte.Au vers 2, l'utilisation de l'adjectif possessif « nos » montre que l'amour a été