Le progrès technique fait-il perdre sa valeur sa valeur ?
Comme de nombreuses choses, les œuvres d’art ont subi l’influence de la technique de nos sociétés moderne, notamment grâce à la possibilité de les reproduire en masse (bien que cette reproductibilité existait déjà avant, mais dans une bien moindre mesure) et de les diffuser à un large public sans que celui-ci ait à se déplacer. Dès lors, nous pouvons nous interroger pour savoir si le progrès …afficher plus de contenu…
Cela a bien sûr été accentué par le corollaire du progrès technique, qui est le recul du sacré dans la société moderne. Comme le dit Benjamin Walter, « à mesure que les différentes pratiques s’émancipent du rituel, les occasions deviennent plus nombreuses de les exposer ». Cette exposition plus aisée et plus massive des œuvres d’art leur fait donc perdre ce qu’il appelle « leur aura » : ce qui fait son authenticité, son unicité et le lien avec l’histoire et le lieu où elles ont été réalisées (le « Hic et nunc »). En cela, la fonction artistique de l’œuvre devient accessoire face à la valeur d’exposition. Cela a des conséquences même sur la façon dont est perçue une œuvre par celui qui la …afficher plus de contenu…
« Elle (la reproduction technique) permet surtout de rapprocher l’œuvre du récepteur » écrit Benjamin Walter. Cette massification de la diffusion des œuvres artistiques a donc permis, à l’époque moderne, une démocratisation certaine de la culture, autrefois l’apanage d’une minorité de la société qui seule y avait accès (de par sa formation intellectuelle ou religieuse ou bien encore par sa puissance économique). L’œuvre, ou tout du moins sa reproduction, est désormais à la portée de tous. Cela est d’autant plus vrai avec l’essor du numérique : même la démarche consistant à se déplacer pour acheter une reproduction (affiche d’un tableau