Le progres technique peut-il tuer l'emploi ?
Les salariés ont toujours redouté l’introduction de machines nouvelles pour leur emploi. Longtemps, ils ont cherché à les détruire. Et la crainte d’affronter la colère ouvrière a pu freiner les chefs d’entreprise à se moderniser. …afficher plus de contenu…
Ajoutons l’État qui a fortement accru la production de services publics : de santé (avec la Sécurité sociale), d’éducation, etc.
Or, la vente de ces biens nouveaux, qui s’accélérait dans les années 1950, commence à ralentir dès la fin des années 1960 pour, peu à peu, stagner. L'on passe d'un marché d'équipement (croissant) à un marché de renouvellement (stagnant). Certes, de nouveaux biens de consommation se sont diffusés après
1970 mais porteurs d’un volume de travail bien moindre pour être produits. Parallèlement, la productivité du travail a continué à s’accroître dans l’agriculture et l’industrie (avec la « robotisation »
des …afficher plus de contenu…
Le chômage s’est développé, principalement par non renouvellement des départs à la retraite d’où les difficultés croissantes de la jeunesse à trouver un emploi. Ce qu’il aurait fallu faire… Aussi, dès que la durée effective du travail commençait à baisser à la fin des années 1960, il aurait fallu abaisser la durée légale, de manière à maintenir le même écart entre durée effective et durée légale
(respectivement 46 h. et 40 h. en 1965). Sans doute aurait-il fallu majorer le taux de rémunération des heures supplémentaires. Ceci, afin d’inciter constamment les entreprises à privilégier les embauches plutôt que trop d’heures supplémentaires. Une telle politique aurait permis de gérer en douceur le partage des gains de productivité, entre hausse de la consommation et temps libre et éviter ainsi le chômage