Le système de production ford et sa crise précoce
Boyer R., Freyssenet M., « Le système de production Ford et sa crise précoce, 1908-1939. Un essai d’interprétation et de possibles enseignements », GERPISA, Paris, 1999, 34p. Édition numérique, freyssenet.com, 2006, 650 Ko.
Le système de production Ford et sa crise précoce
1908-1939
Un essai d’interprétation et de possibles enseignements
Robert Boyer, …afficher plus de contenu…
Que l’on en juge. Il fait tout d’abord l’hypothèse qu’il existe une clientèle latente considérable prête à acheter une automobile, dès lors que l’on parviendra à lui offrir un véhicule répondant vraiment ases besoins à un prix qui lui soit accessible. Abaisser le prix de revient ainsi nécessitait d’avoir la maîtrise de toute la chaîne de production de la valeur du produit. Il fallait, non seulement être en mesure de produire en grande quantité, mais aussi que les fournisseurs pratiquent la même politique de volume et qu’ils répercutent sur leur prix les économies d’échelle …afficher plus de contenu…
En stricte logique fordienne, il aurait dû conquérir des parts de marché considérables au détriment de concurrents plus circonspects dans la mise en oeuvre du message d’Henry Ford et qui souvent préféreront la taylorisation à une mécanisation effrénée. Pourtant, l’alourdissement considérable des coûts fixes rend l’entreprise Citroën particulièrement vulnérable au retournement de conjoncture qui intervient au début des années trente. Il figurera au premier rang des faillites, à sa grande surprise: n’avait-il pas l’usine d’automobile la plus moderne du monde? On ne saurait trouver meilleur exemple du divorce entre