Le travail aliène-t-il ou libératrice ?
La tradition chrétienne y a vu pour sa part une punition , conséquence du péché originel, c'est-à-dire de l'acte de désobéissance qui conduisit Adam et Eve à manger du fruit de l'arbre défendu. Avec la Révolution industrielle, le travail cesse d'être négativement connoté pour devenir le fondement de la propriété …afficher plus de contenu…
La division du travail , le travail à la chaîne , l'exploitation des prolétaires par les capitalistes ne sont-ils pas responsables, outre du malheur de l'homme, d'un homme mutilé, étranger à lui-même, incapable de spiritualiser la matière et transformé, in fine , en marchandise ? En passant de la fatalité antique à la condition de l'homme moderne, n'est-on pas passé du travail comme nécessité endossée par des esclaves à la nécessité du travail qui réduit le plus grand nombre à être assujetti à un processus économique de production plus rigoureux encore que les lois de la nature ? Autrement dit, soit le travail continue d'être l'ennemi de la liberté au point d'être une activité deshumanisante, soit il est le moyen par excellence par lequel chacun peut parvenir à la réalisation de soi-même. Est-il possible de surmonter pareille contradiction ? D'où la