lecture analytique don juan: l'hypocrisie
1)D.J. arrive à tromper S.
Sganarelle affirmait être celui qui connaissait le mieux son maître. Pourtant, il a été lui aussi dupé (l.1631).
Il est surpris lorsque D.J. lui apprend la vérité (l.1635). Il n'arrive pas à le croire quand celui-ci lui dit qu'il joue l'hypocrite. Il bégaie (l.1639).
- soit car il est surpris (points de suspension, répétition (l.1639))
- soit car il l'admire...
2 )personnage calculateur
On remarque le champ lexical de la stratégie militaire : « stratagème » (l.1650), « mettre à couvert »« tomber dans le panneau » (l.1678) (Au XVe siècle, le "panneau" était un filet tendu par les chasseurs sur le passage des petits animaux sauvages, qui permettait de les capturer sans avoir besoin de les approcher et donc, sans les effrayer), « je pousserai mes ennemis »
II)L'éloge de l'hypocrisie.
1)Dom Juan est un maître de l'argumentation.
● Dom juan maîtrise bien l'argumentation, la logique : il a l'art de convaincre :
▪ sa tirade est structurée en 2 temps : d'abord il généralise (« on » l.1666 à 1683, « tous » l.1674) puis il passe à son illustration personnelle (« je » l.1688 à 1699) → il donne la théorie puis un exemple.
▪ On retrouve des connecteurs logiques : « mais » (l.1671 et 1689), « enfin » (l.1692), « dès que » (l.1695), « c'est ainsi que » (l.1702) qui hiérarchisent les arguments. Le dernier connecteur introduit la conclusion.
Il est sous-entendu que l'hypocrisie est une vertu. Mais Molière ne le dit pas directement pour éviter la censure. Ça sert également à impliquer le lecteur car ça le pousse à réfléchir : on reste dans le suggéré et c'est souvent plus efficace pour convaincre.
● D.J. tente également de persuader : il emploie des questions rhétoriques « Combien crois-tu que (...) ? .» (l.1679-1683)
Il sait que l'hypocrisie est immorale mais il le fait quand même, comme les autres il fait croire qu'il est influencé mais il ne l'est pas l'hypocrisie est utile
- Les avantages de