Lecture analytique du monologue de bérenger, rhinocéros
[Situation] : Acte III, le dénouement. Dudard, puis Daisy, sont tour à tour devenu rhinocéros. Bérenger se retrouve seul et désespéré
[Lecture]
[Caractérisation du texte] : monologue théâtral. Registres mêlés : à la fois comique et pathétique. La scène se présente comme un débat que Bérenger mène avec lui-même : que faire maintenant ? Devenir rhinocéros ou rester un homme ?
[Projet de lecture] : Je vais montrer en quoi ce monologue final de Bérenger est un bon dénouement.
[Axes de lecture] : c'est un bon dénouement
1- parce qu'il est animé et maintient le suspense jusqu'à la fin
2- parce qu'il résume bien les messages que Ionesco veut faire passer dans cette pièce et nous fait réfléchir sur beaucoup de problèmes.
[Etude détaillée] :
[1er axe] : parce qu'il est animé et maintient le suspense jusqu'à la fin
a) B. est désormais seul. Mais son monologue final n'est pas ennuyeux, car il y a de l'action, comme le prouvent les nombreuses didascalies.
Il décroche les tableaux, les jette par terre avec fureur, il va vers la glace. Il regarde les paumes de ses mains. Il enlève son veston, défait sa chemise... il essaie de les imiter... il a un brusque sursaut... il se retourne face au mur...
En effet ce monologue est une véritable lutte contre lui-même : une partie de lui-même désire devenir rhinocéros, la deuxième partie désire rester un homme.
b) Il y a également un mélange de registres : le désarroi de Bérenger est pathétique, on a pitié de lui. Il se sent laid, il se dévalorise physiquement, en passant tout son corps en revue de la tête aux pieds: « Je n'ai pas de corne », « Mes mains sont moites. Deviendront-elles rugueuses ? Ah, ce corps trop blanc et poilu ! ». « Je ne suis pas beau ! », « J’ai la peau flasque ».
Moralement aussi, il renie tout ce qu'il pensait auparavant, se traite de « monstre », il a honte de lui. Il souhaite ardemment devenir rhinocéros, car il redoute la solitude et car