Lecture analytique jj.rousseau discours sur l'origine de l'inégalité
1257 mots
6 pages
Au cœur du XVIIIe siècle, période des lumières, Jean-Jacques Rousseau (1712-1778) qui se charge des articles sur la musique dans l’élaboration de l’Encyclopédie (entreprise fondée sur la croyance aux progrès et bienfaits des sciences et des arts) écrit, au plus grand étonnement de ses collaborateurs un premier discours sur les sciences et les arts, en totale contradiction avec cette encyclopédie. Un ouvrage qui lui vaut la reconnaissance et le titre de grand philosophe mais qui ne manque pas d’être sujet de controverse, voir même réfuté par d’autres philosophes tel que Voltaire. En novembre 1753, Rousseau décide de s’attarder une fois encore sur une question posée par l’Académie de Dijon et y répond par un second discours qui suit dans l’idée le premier: discours sur l’origine et les fondements de l’inégalité parmi les hommes. Cet essai qui s’inspire du mythe du bon sauvage, cherche à démontrer que l’inégalité est due à la propriété, qui découle elle même de l’évolution sociale et technique et de l’éloignement des hommes de l’état nature. Rousseau développe une argumentation directe et pourtant a recours à l’utopie qu’il oppose à une dure réalité pour remettre en cause l’évolution des hommes qu’il provoque implicitement.
I. Une argumentation directe aux allures fiables
1°Qui s’appuie sur des repères historiques et un vocabulaire spécifique, réaliste :
a) Indices temporels marquant un avant mythique (subordonné tant que l.1-5) un pendant déplorable (subordonné des que l .1&2 ) et un après catastrophique ( bientôt l.11)
b) Lexique qui fait référence aux indiens d’Amérique dans la protase du premier paragraphe « habits de peaux » (l.1) , « plume », « coquillage » (l.2) , « leurs arcs et leurs flèches » (l.3) … en comparaison avec l’Europe dans le reste du texte : « propriété » (l.10), « travail », « esclavage » (l.12) … et qui met en avant un aspect très péjoratif de celle-ci.
c) Vocabulaire spécifique du secteur économique : « moisson » (l.12) «