Lecture analytique joachim du bellay
Sonnet 86 extrait des Regrets de Joachim Du Bellay (1522-1560). Ce recueil fut publié en 1558, il obéit au système binaire. Les 48 premiers sonnets sont consacrés à l’élégie, la plainte et le regret. Quant aux 79 derniers, ils sont écrits sur un ton ironique et satirique. Du Bellay écrit ces poèmes durant son séjour en Italie (1553-1556) où il se fait observateur de la cour pontificale.
Marcher d’un grave pas dépeint le portrait du courtisan romain qui repose une satire, une caricature. Ce sont des êtres axés sur l’apparence.
I/ Le portrait du courtisan II/ La satire
1) La recette du courtisan 1) L’hypocrisie
2) La théâtralisation 2) L’amertume
I/1)
➢ Verbes à l’infinitif en début de vers (=hémistiches) => Valeur universel, intemporel. Ordre et conseil. A faire pour être un bon courtisan
➢ Expressions Italiennes
➢ Attitude physique portée aux détails, auto-observation
➢ On se met en scène pour les autres => Flatterie « à chacun »
➢ Une seule phrase reposant sur des alexandrins => marche du courtisan, tout est calculé. Certaine lenteur
I/2)
➢ Attitude qui s’appuie sur le paraître
➢ Retour à la réalité au dernier tercet => la comédie est finie
➢ Répétition de « grave » => Obsession, limite du comique
➢ Attitude générale : personne n’y déroge, attitude uniforme
➢ Abaissement physique « seigneuriser » et moral : servilité, compromis acceptés
II/1)
➢ Prudence excessive du courtisan => Rimes embrassés => Cadre étouffant
➢ Absence de spontanéité => utilisation d’infinitifs (=impératifs) + polysyndète du « et » => personnage égal à un pantin et pas naturel
➢ Univers du faux semblant explicitement dénoncé => Superficialité
➢ Traits extrêmes => Caricature
II/2)
➢ Déception de l’auteur (voyage en Italie où il se contente finalement de faire le ménage)
➢ L’auteur