Lecture analytique. la religieuse, de diderot
Questions envisageables : · · · Quelle est la visée de ce passage ? Quels moyens Diderot met-il en uvre pour faire passer son message ? Pensez-vous que cette argumentation soit efficace ? (pistes : un chantage affectif visible ? ou le détour par la fiction plus touchant qu un essai aride et trop intellectualisant, trop théorique ? Rappel : définition de l essai à connaître. Ouvrage de réflexion non fictif développant un point de vue personnel sur un sujet/ Montaigne dans ses Essais est le fondateur du genre. )
Pistes d analyses à moduler en fonction de la question posée
I)
Un discours organisé qui fait appel à la raison du destinataire (ici double, d une part le marquis de Croismare qui a réellement existé, et d autre part le lecteur contemporain de Diderot ou celui d aujourd hui qui lit la fiction) tout en jouant sur les émotions
A) Force de conviction liée à la construction du discours suivant des étapes précises> Etapes aisément discernables dans le discours adressé au Marquis de Croismare (PS : à part donc) · · Paragraphe 1 : rappel de ses convictions dans une phrase assertive : « je n ai jamais eu l esprit du cloître » et explication du danger qu elle encourt : « étourderies » pouvant trahir sa condition. Paragraphe 2 (du début jusqu à « j ai même de la piété ») appel à l aide ( forme impérative et sentiment d urgence « hâtez-vous de me secourir » et élan de lucidité ( sens des réalités perceptible dans le propos, série de futurs simples montrant sa détermination à s insérer dans la vie séculière, série d exemples, de professions qu elle peut exercer pour renforcer sa volonté de s en sortir)
Fin du paragraphe 2 « de « ah, Monsieur tous mes maux.. » à « de longs secrets » : appel final aux émotions
B) Force de persuasion : Suzanne met entre parenthèse la critique de la vie monacale pour se recentrer sur son sort.
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Passage cité juste avant : elle menace de se suicider et joue sur les