Lecture analytique le chêne et le roseau, anouilh
Le chêne et le roseau
Lecture analytique
Plan de l'analyse
•La fable d'Anouilh s'oppose à celle de La Fontaine
•Invertion des rôles:
◦L'arrogance du Roseau
◦La dignité du Chêne
La fable d'Anouilh s'oppose à celle de La Fontaine
Le premier vers est presque identique à celui de la fable de La Fontaine (il n'y a plus de majuscules), c'est un clin d'oeil de l'auteur.
registre polémique: v2-6: termes péjoratifs ("détestable", "lassé") et répétition sur "plier, plier toujours"
"Plier, plier toujours, n'est-ce pas déjà trop / Le pli de l'humaine nature?": question rétorique
Remise en question de la valeur éducative des fables de La Fontaine au v4: irresponsabilité des adultes, péjoratif "marmots"
v18: "tout comme la première fois", "fable", "morale" = allusions à la fable de La Fontaine. Connivence et complicité, montre que la fable d'Anouilh n'est pas une simple histoire, car rupture de l'illusion narrative
De même v9 et 23, les parenthèses ("il ne se fut jamais permis ce mot avant"); sont des clins d'oeuils directement adressés au lecteur.
L'idée d'Anouilh, c'est que La Fontaine enseigne trop à se soumettre (voir contexte historique d'Anouilh). On peut noter qu'Anouilh avait une vision très négative de la nature humaine.
Les parenthèses marquent la distance entre l'auteur et le roseau, l'indéfini "on" inclue le narrateur comme le lecteur, signifie que l'auteur veut que le lecteur prenne position pour le chene.
Invertion des rôles
Arrogance du roseau
Enumération de termes du champ lexical de la fragilité précédés de l'adverbe d'intensité "si" = ironie. Le roseau s'amuse à reprendre les termes qu'utilisent les gens à son sujet.
De même répétition du mot "petit(e)".
"tempêtes du monde" = hyperbole, renforce par l'opposition la suffisance du roseau
"Voire", "pourrait", "d'aventure" + fausse modestie dans la parenthèse, constituent en réalité une menace atténuée sous une apparence polie. L'auteur ne sous-estime pas