Lecture analytique : les animaux malades la peste
La Fontaine
I. Une fable construite comme une tragédie
a) Registre pathétique qui donne un ton pessimiste
* Début de la fable : Peinture tragique ravages de la peste (Dans une protase). Apodose pour les conséquences. * Une mort omniprésente : * Champ lexical « mouraient » * Polyptote même mot repris sous des formes différentes. « mourir », « mouraient », « mourant » * Présence de l’Achéron (v.5) Métonymie des enfers mythologiques * Hyperbole : « capable d’enrichir en un jour l’Achéron » (v.5) violence du fléau * Chiasme (v.7) : « Ils ne mouraient pas tous mais tous étaient frappés » * La peste affecte indirectement les survivants : en leur ôtant le goût de vie * Oxymore : « Mourante vie » Suggère que les animaux ne peuvent QUE survivre. * L.10 à 14 : Chacun se comporte à l’inverse de ses habitudes (négation l.10) * Amoindrissement de vie : Passage de l’Alexandrin à l’Octosyllabe * Morale à partir l.64 : constat pessimiste. Destin inévitable + fatalité car emploi du futur
b) Un récit construit autour du sacrifice
* Présence de sacrifice rappelle la tragédie Antique * Peste interprétée comme châtiment divin * Périphrase initiale (v.2) On ne nomme pas la peste * Parenthèse (v.4) déplore d’avoir à nommer la peste * Champs lexical du châtiment (caractéristiques de la tragédie antique « crime », « fureur », « terreur », « punir » * Métonymie des Dieux « ciel », « céleste courroux » (v.19) * Présence d’un bouc émissaire à sacrifier pour retrouver le bien de la collectivité (reprend le tragos de la tragédie Antique : bouc émissaire) Ex : Œdipe roi de Sophocle
II. Une dénonciation de l’injustice
a) Mise en scène d’un procès
* Fable présente tous les aspects d’un procès, champs lexical du judiciaire à travers les mots : « Crime », « coupable », « droit », « s’accuser » * Succession de plusieurs psgs : Gradation