Lecture analytique 4. Proust. A l’ombre des jeunes filles en fleurs.

Style de Proust ?
Beaucoup de phrases longues, des comparaisons et métaphores parfois bizarres… Comparaisons empruntées à quel domaine ? La peinture (surface), la joaillerie, le monde végétal, la danse.

Différence avec un portrait traditionnel ?
Portrait traditionnel : composition d’un personnage cohérent : nom, portrait physique et moral, appartenance à un milieu social.
Ici : seulement le visage (figure, peau, joues, yeux, le bout de son nez : portrait par morceaux), variable selon les jours « certains jours… D’autres jours… d’autres fois » : le temps est déterminant, ce n’est pas toujours le même visage. Proust a déclaré qu’il voulait élaborer une « psychologie dans le temps »
L.27 « chacune de ces Albertine était différente » : plusieurs Albertine en une, l.30 aussi.
A part le temps, qu’est-ce qui fait varier le visage d’Albertine ? 3/8 : « la tristesse », « le bonheur » du personnage, (ses états d’âme)/ l’état d’esprit du narrateur : l.32-33

Rapport avec la peinture ?
Les termes picturaux : couleurs précises et nuancées, « surface vernie » 4
Le caractère déjà cubiste : l.5 « à moins que je la visse tout à coup de côté »
Il la voit de très près : l.11-12 « sa figure ponctuée de petits points bruns » ce qui fait penser à l’impressionnisme. Vision « à la loupe » ! Pourquoi la voir de si près ? Tenter de la saisir, de la posséder…

Rôle de l’observateur ?
Regard à la fois précis et changeant. Voir l.30 à 35 : Albertine change et fait changer le narrateur.

Quels sentiments éprouve-t-il pour elle ? Arrive-t-il à la posséder ?
Du désir mais il ne parvient pas à « approcher de l’âme » (16)

Introduction :
. Proust (1871-1922): romancier très important du XXème siècle.
. Auteur d’un cycle romanesque écrit à la première personne, A la recherche du temps perdu (1913-1927), qui est un roman de formation (narrateur enfant au début, jeune adulte à la fin).
. A l’ombre