Lecture analytique
Victor Hugo a écrit ce poème en octobre 1837, lorsqu’il était éperdument amoureux de Juliette DROUET. Ces lieux, cette forêt, avaient donc été les témoins de l’ivresse de leurs amours. Ce retour sur les lieux, loin d’effacer le temps écoulé, souligne sa fuite inexorable et la vanité des désirs de l’être humain qui voudrait éterniser les instants de bonheur.
Dans les deux premiers vers, on lit une description de la beauté radieuse de la nature. Dans le vers 1, Victor Hugo insiste sur cette splendeur avec les doubles négations « Les champs n’étaient point noirs, les cieux n’étaient pas mornes. » renforcées par une césure à l’hémistiche. Le vers 2 est débuté par l’allocution « Non » réinsistant sur cet automne ravissant, il décrit le paysage comme parfait, idyllique « le jour rayonnait dans un azur sans bornes », le verbe ‘rayonner’ étant placé à la césure, il entre en rapport de redondance avec le précédent vers sur ce tableau agréable pour les yeux. Il change le mètre par un hexasyllabe puis suit un enjambement reprenant le mètre initial c'est-à-dire un alexandrin. Dans cet enjambement figure à nouveau l’idée d’une vue agréable par l’expression « les près de verdures » située en fin de vers mais y figure également une autre idée « L’air était plein d’encens » en effet Victor Hugo parle ici d’une senteur parfumée et enivrante. On ne peut respirer sans sentir l’odeur douce de l’encens, de l’automne. Le terme « encens » désigne ces senteurs de l’automne. Ces deux idées opposées sont accordées par la conjonction de coordination « et » démontrant un lien entre elles deux.
Vient la seconde strophe, débutant par la personnification « L’automne souriait » marquée par un point virgule, évoque une nature fleurissante, débutant son jaunissement de saison, donnant de nouvelles couleurs chaleureuses à cette forêt. D’après Victor Hugo ce paysage s’étend sur des kilomètres comme le témoigne