Séquence 1 : « Ce n’est pas avec des idées qu’on fait des vers c’est avec des mots »
Lecture analytique n°1
« Les quatre sans cou » de Robert Desnos
Introduction
Présentation du contexte et de l’auteur
Robert Desnos est un écrivain qui rejoint le mouvement surréaliste dans les années 1920. Il prend une part active aux expériences de sommeil hypnotique avec le groupe surréaliste animées par André Breton. Il se révèle aussi très doué dans l’écriture automatique. Il devient le spécialiste de la poésie onirique et poursuit sans relâche sa recherche d’une conciliation du monde du rêve et du réel. Sa poésie est empreinte de fantaisie, de lyrisme et d’humour. Au moment de l’écriture du recueil « Les sans cou », il a rompu avec les autres surréalistes, il s’est lancé dans une carrière radiophonique et Il écrit aussi des poèmes-chansons, où s’exprime toute sa préoccupation de la musique du vers. Il s’engage également à ce moment là dans les mouvements intellectuels antifascistes.
Présentation du recueil Dans le recueil Les Sans cou, Desnos retravaille ses écrits automatiques de jeunesse. Sa poésie, qui exploite toutes les ressources du langage et de l’image, crée des univers surréalistes : « je dis comme et tout se métamorphose/le marbre en eau, le ciel en orange, le vin en plaine » écrit-il dans le poème intitulé « comme » du même recueil.
Présentation du poème
Le poème que nous étudions est en vers libre et son titre « les quatre sans cou », qui fait écho au titre du recueil, nous plonge tout de suite dans la veine surréaliste exploitée par Desnos, la fantaisie, l’humour, la virtuosité verbale, car il repose sur la réécriture d’une expression toute faite : « faire les quatre cent coups ».
Problématique
Dès lors, nous pouvons nous demander si la poésie n’est qu’un jeu sur le langage dans ce texte.
Plan
Nous verrons tout d’abord que le jeu sur le langage dans ce poème crée un univers fantastique puis qu’au-delà du jeu, il se présente comme un manifeste en