Lecture analytique
La Mort et le Bûcheron, Jean de la Fontaine |
Introduction : La fable puisse ses origines pendant l’antiquité gréco-latine mais ce n’est qu’au XVIIème siècle qu’elle connaît son âge d’or grâce à un auteur de renom, Jean de La Fontaine. Ce fabuliste a composé douze livres intitulés Fables où il raconte sous forme de court récit plaisant l’histoire d’animaux ou d’humains en incluant une morale. Dans la fable, La Mort et le Bûcheron La Fontaine nous présente le dernier étage de la société : le bûcheron. Il nous présente tout d'abord sa vie et en tire une morale philosophique.
I – L’habilité du fabuliste : 1) Capter et maintenir l’attention du lecteur :
* un portrait en mouvement qui attire l’attention (procédé quasi-cinématographique) « marchait », allitération en « f », assonance en « en », « pas pesants »
* une personnification de la Mort « il appelle la mort », « elle vient sans tarder »
2) Susciter la sympathie et la pitié :
* un homme misérable qui lutte « pauvre », « gémissant et courbé », « n’en pouvant plus d’effort et de douleur », « son malheur », « le malheureux »
* un homme écrasé par les ans « aussi bien que des ans »
3) Une progression maîtrisée du récit :
* Tout va tendre vers l’appel à la mort :
Montée du désespoir progressive : chiasme, accumulation, gradation
* Cette montée aboutit à l’appel à la mort comparé à une libération « il appelle la Mort »
II – La vérité du récit : 1) Le réalisme du portrait :
* rythme et allitération en [f], [ch] essoufflement et effort
v.7 et 8 : long soupir d’épuisement
v.10 : effroi de la misère
* le pittoresque des gestes :
v.2, 3 et 4 : lourdeur de la marche, longueur de la 1ère phrase, inversion du v.3, rythme des alexandrins effort pénible et continu
2) Le réalisme historique :
V.9 : point de pain référence aux famines sous Louis XIV
V.10 : tableau de misère les soldats qui