Lecture linéaire – Acte III, scène 12Introduction Depuis les comédies d’Aristophane et de Plaute, en passant par la commedia dell’arte, les auteurs dramatiques ont fondé leurs intrigues sur un ou plusieurs stratagèmes, souvent élaborés par des serviteurs pour triompher de leur maître ou en tirer profit. Molière s’inscrit dans cette tradition dans sa comédie ballet, Le Malade imaginaire, composé en 1673. En effet, Argan, « malade imaginaire », se croit aimé de sa seconde épouse, Béline, qui ne songe, …afficher plus de contenu…

-La tonalité tragique est renforcée par des injonctions (« Ah » 3 fois) et les points d’exclamation -Rythme ascendant de l’alexandrin = mime la montée en tension dramatique caractéristique de la tragédie - « Ah, Madame » : elle ne répond pas à la question de Béline Toinette met du temps avant de dire ce qu’il se passe -> ménage une attente pour surprendre Béline + augmente la tensionMise en abyme de Molière : comédie dans la comédie 2) Annonce de la Mort d’Argan-Annonce direct : Aucun euphémisme pour ménager Béline -> la stratégie est mise en place-TOIN utilise une périphrase pour désigner Argan : « votre Marie » -rappeler les liens sacrés du Mariage ce qui va donc entrainer une réaction plus forte-Béline répond avec une question (=parallélisme avec question de TOIN) -> monte sa surprise : l’émotion d’une veuve qui apprend la mort de son mari ou sa froideur devant l’annonce comme le laisse sentir le parallélisme ?-TOIN répond avec « hélas » cependant le tragique est brisé …afficher plus de contenu…

Il attendait une déclaration d’amour : comique de situation devant la réaction immorale et excessive de Béline 2) Le portrait à charge d’ARG -Béline balaie les scrupules de TOIN : « cela n’en vaut pas la peine » et pose 2 questions rhétoriques dont les réponses sont sous-entendues et soulignent l’inutilité pour elle de son mari.-elle fait un portrait péjoratif d’ARG : ->Champs lexical de la saleté et de la médecine : « malpropre », « dégoutant », « lavement », « médecine », « ventre », … qui font d’ARG un personnage repoussant ->énumération ascendante « mouchant, toussant, crachant toujours » renforce le portrait à charge du personnage->préfixes privatifs des adjectifs (in-commode/ mal-propre/ dé-goutant) accentuent le coté déplaisant du personnage-> enchainement des participes présents (« mouchant », « toussant », « crachant » « fatiguant », « grondant », permettent un portrait en action du personnage : on l’imagine faire … et finalement c’est ainsi qu’on l’a vu tout au