Lecture analytique incipit candide
Les personnages sont présentés successivement selon un ordre d’entrée en en scène : Candide, le baron, la baronne, Cunégonde, le fils du baron et Pangloss. L’organisation et la longueur des paragraphes suggèrent que le narrateur accorde une place privilégiée au premier et au dernier de ces personnages. a) Candide : il constitue l’élément important du premier paragraphe et le narrateur met l’accent sur la correspondance qui existe entre son aspect extérieur (« physionomie », l.3), son caractère (« les mœurs les plus douces », l.3), ses qualités intellectuelles (« jugement assez droit », « esprit le plus simple », l.4-5) et le choix de son nom. L’ambiguïté de certains termes (« simple ») suggère à la fois la modestie et la naïveté. La suite du paragraphe est consacré aux origines généalogiques de Candide, qui font de lui un enfant naturel (on peut noter encore la polysémie du terme), ce qui est une situation intéressante sur le plan romanesque. b) Le baron : sa présentation se fait en petites étapes successives (on note la succession de phrases brèves) faisant le tour de sa situation et de ses biens. La présentation insiste sur le pouvoir (« un des plus puissants », l.12) et sur des signes extérieurs de richesse (« tapisserie », « meute », « piqueurs », « grand aumônier », « monseigneur », l.14-17). Les apparences sont celles de la richesse et de la puissance, faisant du baron, dans son domaine, le personnage le plus important. c) La baronne : la première image qui est donnée d’elle concerne son « volume » (« trois cent cinquante livres, l.19). Elle apparaît ensuite comme une excellente maîtresse de maison, digne en tout point de considération (on note l’insistance sur la considération et le respect, l.20-22). d) Cunégonde : présentée comme la fille de la maison, Cunégonde est caractérisée par trois adjectifs : « fraîche, grasse, appétissante » (l.23). Elle semble ici n’avoir aucun