Les 35h
Inspirée d’une logique du « partage du travail », la loi sur les 35 heures visait essentiellement à susciter des créations d'emplois. Selon le programme du Parti socialiste, la réforme devait ainsi créer 700 000 emplois. Ses effets réels sur l'économie sont, toutefois, l'objet d'un large débat, à la fois parmi les économistes et dans le monde politique.
Durant les années 1990, aucun autre pays de l'OCDE n’a mis en place une réforme similaire de réduction généralisée du temps de travail[3]. Toutefois, en Allemagne, pays où la durée du travail relève des conventions collective de chaque branche professionnelle (dans la limite de 48h/semaine en moyenne imposée par la loi), des accords de réduction du temps de travail ont également été négociés par les partenaires sociaux, cinq branches ayant une durée du travail de 35 heures hebdomadaires (Voir infra).
Entre 1998 et 2001, la durée effective de travail a été réduite d’environ 2,6 heures[4]. La réforme a eu des impacts sur le temps de travail des cadres dirigeants, bien qu’ils ne soient pas soumis à une durée légale du temps de travail.
Les analyses économétriques sur les créations d'emploi divergent. En 2004, une étude de l'Insee estimait que les créations d'emploi s'établissaient à 350 000