Les abeilles
N°9 - JUIN 2009
Agriculture Alimentation Environnement
magazine
Q DOSSIER
Le déclin des abeilles,
un casse-tête pour la recherche
Q HORIZONS L’expertise, lien entre science et société
Q RECHERCHE Flux de gènes chez les peupliers
Q REPORTAGE L’écologie des grands lacs alpins
Le déclin des abeilles, un casse-tête pour la recherche armi 20 000 espèces d’abeilles présentes dans le monde, Apis mellifera est la plus répandue et celle que l’on connaît le mieux. Mais, comme ses cousines sauvages, elle est menacée de déclin. Evaluer ce phénomène, en comprendre les causes s’apparente à un vrai casse-tête pour la recherche et un enjeu pour nos sociétés dont l’alimentation dépend pour une bonne partie de la pollinisation des plantes à fleurs.
P
Dossier rédigé par Pascale Mollier, Magali Sarazin et Isabelle Savini Responsables scientifiques : Bernard Vaissière, Luc Belzunces et Yves Le Conte, unité mixte de recherche Inra-Université d’ Avignon « Abeilles et environnement »
Q DOSSIER
Q DOSSIER
1 Les abeilles,
super-pollinisatrices…
Les abeilles sauvages et domestiques contribuent à la pollinisation de 80% des espèces de plantes à fleurs.
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Parmi les abeilles, les meilleures pollinisatrices sont les abeilles sauvages à langue longue, caractéristique qui facilite leur accès au nectar et qui conditionne en partie leur préférence pour certaines fleurs. La plupart de ces abeilles sauvages sont des espèces solitaires dont les populations sont très variables, ainsi l’avantage numérique revient à leurs cousines domestiques qui vivent en colonies. Pour une seule ruche, on peut en effet compter 60 000 individus dont en moyenne un tiers de butineuses qui visitent chaque jour des centaines de fleurs. De plus, celles-ci butinent non seulement pour leurs propres besoins mais pour la colonie entière, sur un rayon d’action qui atteint dix à douze kilomètres. des plantes pollinisées par les abeilles alors que ce n’est pas le cas