Les algues vertes
En situation normale, le développement des algues, est freiné par la limitation du milieu en éléments nutritifs. De ces éléments, appelés facteurs limitants, l’azote est l’un des plus importants. Les activités humaines peuvent parfois créer un enrichissement local des eaux en provoquant un afflux de ces éléments nutritifs, qui ne sont alors plus limitants. C’est le phénomène d’eutrophisation, dont profitent les algues vertes. Un phénomène qui connaît une augmentation spectaculaire depuis la fin des années 1970.
Cette eutrophisation et cette accumulation de biomasse algale sur les plages ne sont pas sans conséquence, pour les riverains et les touristes d’abord, qui ne raffolent pas de cette bouillie verdâtre et pestilentielle et évitent donc de fréquenter les plages souillées. L’activité touristique boit alors la tasse et les collectivités doivent mettre en place de coûteuses opérations de ramassage.
Avec 50.000 tonnes d’algues qui se déposent tous les ans, l’addition est salée pour les collectivités bretonnes. Elles ont dépensé un milliard d'euros en 30 ans ! Sans autre effet qu’une amélioration cosmétique et un déplacement du problème, car la mise en décharge de la plus grande partie de cette biomasse aggrave la pollution des nappes phréatiques.
Au-delà de la dégradation du cadre de vie et du coût économique, l’eutrophisation des eaux à d’autres impacts sur l’environnement. Dans l’eau potable, les nitrates peuvent déclencher des cyanoses (apparition d'une