La fontaine, fabuliste et moraliste français du XVIIe siècle classique publie ses Fables en 1669, dont est extraite « Les animaux malades de la peste ». Après la chute de Fouquet son protecteur, il met dans ses fables ses observations de la société à travers un BESTIAIRE ALLÉGORIQUE des vices de celle-ci. On retrouve dans Les Animaux malades de la peste, tout le bestiaire allégorique typique de La Fontaine. En effet, les uns figurent les Puissants et ceux qui les courtisent, les autres, les faibles dont les droits sont illusoires. La peste s’est abattue sur une communauté animale, figurant celle des humains. Afin de se débarrasser de la maladie, il faut trouver le coupable, celui qui a apporté le fléau par son péché…et le punir, on retrouve donc ici le mécanisme du « bouc émissaire ». Se dresse alors un tribunal, où chacun tour à tour s’accuse. Néanmoins, le seul qui sera reconnut coupable est celui qui aura fait preuve de la moins grande faute. Comment cette fable, au contexte simplifié et aux apparences enfantines, permet-elle de délivrer un message fort sur les injustices de la société ? Tout d’abord nous étudierons la mécanique de la fable, puis la manière d’illustrer la justice injuste.
I) Comment la Fable est elle écrite
a) Le bestiaire typique qui va du plus fort au plus faible
Ici, la pyramide sociale est respectée, chaque personnage est stéréotypé, fortement caractérisé :
À la tête de la société, on retrouve le lion qui est traditionnellement le Roi des animaux. Il retrouve donc sa place en tant que chef, parle sous forme d’une longue tirade et est le premier à passer. Sa parole de chef est caractérisée par son autorité : il agit (« tint conseil »), utilise le subjonctif d’ordre (« que le plus coupable… »), Sa parole de grand se caractérise par la mise en scène de sa personne : tout d’abord, il utilise la première personne du singulier (« je crois que », « mais je crois que » = majesté royale) puis celle du pluriel (« l’histoire nous apprend » =