Les animaux malades de la peste
Introduction : « Une morale nue apporte de l’ennuie. Le conte fait passer le précepte avec lui ». Le fabuliste Jean de la Fontaine nous explique dans cette citation que la Fable vise à plaire pour mieux instruire. Il se sert donc du genre de l‘apologue : récit bref en vers qui délivre une morale et qui est plaisant à lire. Son recueil, Les Fables, contient 12 livres. C’est l’œuvre de toute une vie (1668-1696). Derrière la légèreté du propos se dissimule parfois une réflexion profonde et grave. C’est le cas des fables du livre 7, livre le plus sombre, qui correspond à une période d’ennuie entre l’écrivain et Louis XIV. La fable que nous allons étudier, « Les Animaux Malades De La Peste » est une fable animalière qui met en scène la Cour et qui dénonce indirectement le pouvoir absolu du roi. Dans un procès expéditif, un pauvre âne est désigné comme responsable de ‘épidémie de la peste en lieu et place des puissants de la Cour qui sont les vrais coupables. Comment La Fontaine utilise-t-il des ressources du tragique pour faire une satire de la Cour ? Dans un premier temps nous aborderons le sujet du récit tragique, puis celui d’un procès injuste qui relève d’une parodie du procès et enfin quelle est visée de cette fable. I – Récit tragique
A) Description des ravages de la peste
Champ lexical mort, maladie : « cimes », « mourraient », « la Peste », « guérison ».
Chiasme v. 7 : insister sur la force de la mort sur les animaux.
Oxymore v. 9 : « mourante vie » : agonie des animaux.
Hyperbole v. 5 : « enrichissement Achéron » : beaucoup de morts
Métaphore de la guerre, violence.
Personnification de la peste.
Animaux luttent pour leur survit.
Répétition de la négation : comportement contraire : instaure une vie anormale. B) Le fléau est présenté comme un châtiment divin
Champ lexical divinité : « le Ciel », « céleste », « petits saints » = châtiment divin.
Vocabulaire de la religion, de Dieu.
Champ