Les fables de La Fontaine furent publiées en trois temps. Le premier recueil en 1668, le second en 1678 et le troisième en 1693. Les animaux malades de la peste qui se situent dans le deuxième livre nous conte les malheurs que cause la peste au sein de la population. De plus cette fable montre les inégalités qui sévissent dans la société de l'époque qui lorsqu'elle est victime d'un problème public, ici la peste, nécessite de trouver un bouc-émissaire, faisant parti du bas de l'échelle sociale, à sacrifier pour stopper le fléau. Dans La peste d'Albert Camus on retrouve le même thème qui est abordé mais où cette fois-ci on imagine une épidémie, transmise par les rats, qui touche toute une ville. Cela montre que même si la peste est une réalité encore historique au XVII siècle, elle est aussi dans les esprits durant les siècles suivants. Pour étudier cette fable il convient de tout d'abord s'intéresser à l'art du conteur, et ensuite de montrer en quoi c'est une satire sociale. La Fontaine lui-même qualifie ses fables comme : « Une ample comédie à cent actes divers Et dont la scène est l'univers » La fable s'ouvre comme une tragédie antique, où l'on commence toujours par un prologue. Du vers 1 au vers 14 le long prologue, où il n'y a pas d'action, est développé de manière inhabituelle. L'auteur a voulut donner une tonalité très grave dans ce début de fable. A cela va succéder un épisode très court, « Le lion tînt conseil et dit » au vers 15, qui met en place la scène et les personnages qui vont intervenir. On retrouve un épisode long du vers 15 au vers 33 dans lequel le lion fait son discours. Il se décompose en deux parties : une entrée en matière assez grave où il dit que la peste est une punition du ciel, « Je crois que le ciel a permis Pour nos péchés cette infortune »Au vers 16 et 17, et de la confession du lion où il y a un changement de ton. Son discours n'est plus solidaire avec le peuple mais laisse comprendre le mensonge et l'hypocrisie. La réplique du