L'utilisation des arts dans l'œuvre littéraire

Balzac est persuadé de l'existence d'un centre commun à tous les arts, mieux encore d'un principe commun dont ils ne sont que les avatars dans l'ordre des phénomènes, et dont il donne deux explications, l'une psychologique, l'autre physique. En 1830, il met sur le même plan l'œuvre d'art et n'importe quelle invention: «tout va de pair dans ce qui procède de l'intelligence»; tout art est une création, et appeler celui qui écrit poète est aussi conventionnel que d'appeler peintre celui qui tient des pinceaux; une même intention peut être réalisée par des moyens et avec des matériaux différents: «Chateaubriand est aussi grand peintre que Raphaël, et Poussin est aussi grand poète qu'André Chénier». [...] «L'Art peint avec des mots, avec des couleurs, avec des lignes, avec des formes; si ses moyens sont divers, les effets sont les mêmes». [...] Gambara peut-il affirmer qu' «en musique, les instruments font l'office des couleurs qu'emploi la peinture», et Balzac que «la mélodie est à la musique ce que l'image et le sentiment sont à la poésie», ou qu' «en littérature, l'Image et l'Idée correspondent assez à ce qu'en peinture on appelle le Dessin et la Couleur». [...] Une œuvre musicale ou une œuvre littéraire peuvent être construites comme une œuvre architecturale: le Moïse de Rossini ressemble à un édifice magnifique d'Italie; la Comédie Humaine est un vaste palais, une cathédrale, un monument qui se construit lentement, s'achève d'un côté et ne fait que s'ébaucher de l'autre. [...] Parfois, l'ensemble des romans devient une suite de toiles, de fresques, ou une tapisserie. Les personnages d'un roman peuvent être disposés comme ceux d'un tableau.

Balzac lui-même, nous le verrons, se transforme souvent en peintre, et un roman devient facilement un tableau.

En verde, lo que dije sobre la música:
Les ressemblances n'excluent par la possibilité d'une hiérarchie, que Balzac établit et qui fait montre d'une sévérité un peu