Les aspects et les limites de la globalisation financière.
La Globalisation financière est un des aspects majeurs de la mondialisation des vingt dernières années. Elle se définit comme la création d’un marché unique de l’argent au niveau planétaire. Jusqu’aux années 70, les états contrôlaient leur monnaie, leurs crédits, et les mouvements entrants et sortants de capitaux sur leur territoire. C’est vers la fin des années 70 que le processus de globalisation financière se met en place, avec l’arrivée successive de Margaret Thatcher au poste de 1er Ministre britannique et de Ronald Reagan à la présidence des Etats-Unis. Tout deux prônent un libéralisme fondé sur une économie de marché. L’ouverture des frontières a permis aux pays d’échanger davantage de biens et services, mais ce sont les flux de capitaux qui sont surtout au cœur de la globalisation. L’exemple de la France est éloquent : les transactions internationales sur actions et obligations représentaient 5% du Produit Intérieur Brut (PIB) en 1980 … Elles en représentent aujourd’hui près de 400%, soit un coefficient multiplicateur de 80 ! Nous comprenons ainsi que la globalisation financière est au cœur de notre économie actuelle, puisqu’elle désigne la constitution d’un marché mondial intégré de capitaux. Intéressons-nous dans un premier temps aux aspects de la globalisation financière, et voyons quels sont leurs apports à la croissance. En second lieu, nous nous demanderons si les gains apportés par cette globalisation, que nous énumèrerons, n’admettent-ils pas des limites ?
Le processus de Globalisation suit, dans un premier temps, la règle des trois « D » : Désintermédiation, Déréglementation, et Décloisonnement. La désintermédiation est le recours croissant à la finance de marché pour effectuer des opérations de placement ou d’emprunt. Les entreprises se financent sur un marché où se rencontre les agents qui ont des besoins de financement, et ceux qui ont des capacités de financement ;