Les auteurs des textes ci-dessous ont "pris leurs plume pour une épeé"
Les auteurs de ce corpus ont « pris leur plume pour une épée » (Jean-Paul Sartre, Les Mots, 1964). Est-il possible de défendre des causes ou de dénoncer des inégalités par le biais de la littérature ?
Dans certains cas, la littérature prend un rôle important dans la dénonciation de certaines inégalités, cependant elle peut parfois être mal interprétée par le lecteur et dans ce cas fausser la compréhension du texte et parfois elle est même remplacée par d'autres moyens de communication.
Il est vrai que la littérature est un moteur pour dénoncer des inégalités. Dans ce cas, les auteurs se sont battus pour l’inégalité. Dans le texte de Diderot, Entretien d’un père avec ses enfants(1771) on constate clairement l'opinion de l'auteur sur l'esclavagisme, il est contre et en affichant ses pensées, il s'expose à certains risques car à l'époque l'esclavage des noirs et perçu comme quelque chose de tout à fait normal. Les termes qu'il emploie montrent bien qu'il est pour et non contre la liberté des hommes. Lorsqu'il parle des esclaves noirs, il utilise des termes comme « ces malheureux » (l.2), « ces infortunés » (l.18). Ils permettent au lecteur de bien se rendre compte que De Jaucourt est du coté des esclaves, qu'il écrit cet article en leur faveur et qu'il essaie tant bien que mal de défendre leur cause. En plus de parler des « nègres », il énonce également l'esclavage en lui même, il le qualifie de « négoce qui viole la religion, la morale, les lois naturelles, et tous les droits de la nature humaine » (l.3-4), et le traite également d' « inhumanité manifeste » (l.22). Et pour finir, il parle ds esclavagistes en disant que malgré leur statut social, ou quoi que ce soit qui les rendraient supérieurs, ils n'ont en aucun cas le droit de vendre des êtres humains à