Les banlieues en france
En avril 2011, les deux policiers accusés de ne pas avoir aidé deux jeunes à Clichy-sous-Bois morts le 27 Octobre 2005 ont été acquitté. Six ans plus tard, ces faits qui ont été à la base des émeutes violentes de 2005 sont représentatifs de la stigmatisation faite envers les banlieues par les médias : en 2000, plus de trente pourcent de la population pensait que la télévision reflétait bien l’image des banlieues. En effet, dans l’imaginaire courant, le mot banlieue renvoie à une zone de non-droit, sorte de ghetto dominé par le chômage et le vice tel que le trafic de drogue. Pourtant, les banlieues sont aussi le reflet de la réussite sociale, de par les nombreux lotissements de maisons particulières, refuges des classes moyennes ou supérieures. Ainsi, on estime qu’un peu plus de vingt millions de personnes vivent en banlieue dans 3395 communes. Selon l’INSEE, la banlieue d’une ville est l’anneau entourant la ville-centre mais intégré à l’agglomération. Cette définition caractérise la banlieue comme une zone urbanisée dépendante des impulsions données par la ville-centre. La banlieue, dans sa diversité, est un lieu soumis à des évolutions, notamment dues à des politiques. Par exemple, Nicolas Sarkozy avait prévu dans son programme électoral pour les élections présidentielles de 2007 de s’occuper du « malaise des banlieues ». Nous devrons donc étudier de quels enjeux font part les banlieues françaises dans leur permanence et leur mutation. En effet, la notion de banlieue et les distinctions entre les différentes formes de banlieue sont à envisager. Dès lors, il s’agira de s’interroger sur les différentes évolutions, qu’elles soient spontanées ou politiques.
Tout d’abord, nous pouvons commencer par évoquer les origines du terme « banlieue » et la manière dont sa définition a évolué dans l’histoire. A l’origine, au Moyen-âge, la banlieue est le « ban » situé sous le « Lieue », c'est-à-dire sous l’autorité du seigneur local. La banlieue est