Les caracteres, la guerre
[...] Un moteur : la gloire Le nom "gloire" est utilisé à deux reprises dans le texte. De plus, notons que l'on trouve deux parties dans l'extrait : dans la première partie, il est question des animaux puis dans la deuxième, il est question des hommes. Le substantif "gloire" est utilisé pour conclure chacune des sous-parties. La Bruyère personnifie la gloire à la fin du texte notamment avec les verbes gésir et aimer : "où gît la gloire", "elle aime". Cette personnification tend à prouver que tout est au service de la gloire. [...]
[...] Ainsi La Bruyère parvient de façon ironique à remettre en cause l'intelligence de l'homme. II) L'absurdité de la guerre A. L'interpellation des hommes Afin de démontrer l'absurdité de la guerre, l'auteur interpelle les hommes grâce à différents procédés. Le texte entier est une apostrophe au lecteur, ce que nous pouvons voir dès le début : "Voilà le plus abominable sabbat dont on ait jamais ouï parler l'auteur attire ainsi l'attention du lecteur pour le toucher davantage. Il multiplie les adresses directes sous forme de questions qui sont présentes après chaque comparaison. [...]
[...] Laissez-les un peu se définir eux-mêmes, et vous verrez comme ils s’oublieront et comme vous serez traités. Je ne parle point, ô hommes, de vos légèretés, de vos folies et de vos caprices, qui vous mettent au-dessous de la taupe et de la tortue, qui vont sagement leur petit train, et qui suivent sans varier l'instinct de leur nature ; mais écoutez-moi un moment. Vous dites d'un tiercelet de faucon qui est fort léger, et qui fait une belle descente sur la perdrix : "Voilà un bon oiseau"; et d'un lévrier qui prend un lièvre corps à corps : "C'est un bon lévrier." Je consens aussi que vous disiez d'un homme qui court le sanglier, qui le met aux abois, qui l'atteint et qui le perce : "Voilà un brave homme.