Les causes et les consequences de la dette grecque
La crise de la dette grecque a pris le relais de la crise des subprimes et secoue, à son tour, l'économie européenne. L'étendue et l'ampleur de cette crise provient des transgressions des règles régissant la distribution du crédit. La titrisation des créances américaines risquées, revendus sous formes d'obligations à des épargnants partout dans le monde lui a donné la dimension mondiale. Depuis maintenant plusieurs mois, les marchés sont très inquiets de la situation catastrophique des finances publiques grecques. La Grèce traverse en effet actuellement la pire crise budgétaire de son histoire, et les investisseurs craignent une propagation de ces difficultés au sein de la Zone Euro.
Pour mieux comprendre la crise de la dette grecque, nous verrons d'abord quelles en sont les causes, puis les risques pour les Banques et l'économie et enfin le rôle des Banques dans le financement de l'économie.
L'économie de la Grèce était une des plus dynamiques de la zone euro de 2000 à 2007 avec un taux de croissance de 4,2% grâce notamment à l'apport de capitaux étrangers. Une économie dynamique et une baisse des taux d'intérêts (grâce à son entrée dans la zone euro) permettaient à la Grèce de financer d'importants déficits structurels. Depuis son entrée dans la zone euro, la dette publique a toujours été supérieure à 100% du PIB. La crise financière de 2007-2010 et la crise économique qui a suivi ont particulièrement touché la Grèce.
La crise de la dette publique grecque est issue en partie de la crainte des créanciers de la Grèce sur sa capacité à rembourser sa dette publique ainsi que de payer les intérêts de cette dette. Elle résulte à la fois de la crise économique mondiale et de facteurs propres au pays : fort endettement (environ 120% du PIB) en 2010, déficit budgétaire qui dépasse les 13% du PIB. Cette crise a été aggravée par le manque de transparence dont a fait preuve le pays dans la