Les chroniques
Introduction
La chronique est un des genres journalistiques canoniques de la presse au XIXe siècle, à côté de la critique et du fait-divers. Elle entretient des liens étroits avec la littérature. Dans Le Grand Dictionnaire Universel du XIXe siècle de Pierre Larousse, elle se trouve définie comme un « article de journal où se trouvent les faits, les nouvelles du jour, les bruits de la ville ».
I. La chronique, libre propos sur l’actualité et exercice de style 1) Un lien étroit avec l’actualité
La chronique est un article ou un feuilleton écrit au jour le jour. Elle se présente comme une reflet heure par heure de la vie courante.
Thomas Grimm, chroniqueur au Petit Journal, écrit : « En chroniqueur fidèle, j’obéis à une seule loi, l’actualité ; c’est l’actualité seule qui me guide ».
Un autre lien important au temps se trouve souligné dans Le Grand Dictionnaire Universel du XIXe siècle : les chroniques sont des « productions hâtives, oubliées aussitôt que nées ».
La chronique peut porter sur l’actualité politique, mondaine, artistique. Il s’agit d’un genre protéiforme.
Le chroniqueur prend pour point de départ un événement plus ou moins anodin (mariage de Sarah Bernhard dans l’exemple de Maupassant) et brode sur ce sujet.
Pendant très longtemps, la chronique est restée parisienne et mondaine.
2) Un texte d’opinion
La chronique relève du genre du commentaire = expression d’une opinion personnelle. Il ne s’agit absolument pas d’un article neutre et objectif, relatant simplement des faits.
Séverine manifeste ainsi son antimilitarisme et son antiparlementarisme dans Gil Blas et Le Gaulois.
Pour Vallès, la chronique remplit une fonction sociale, elle est un moyen de dénoncer les travers de la société.
Exemples de polémistes célèbres du XIXe siècle: Henri Rochefort(boulangiste et antidreyfusard, après avoir été communard), Léon Daudet (nationaliste).
3) L’importance du style
La chronique peut être définie