Les classes moyennes a la dérive
« Les classes moyennes à la dérive » Louis Chauvel
Louis Chauvel, sociologue, est professeur à Sciences-Po. Il est également Chercheur à l'Observatoire des conjonctures économiques (OFCE) et à l'Observatoire sociologique du changement (OSC). C’est un spécialiste des inégalités générationnelles et des classes sociales en France. Il a tout d’abord publié « Le destins des générations » en 2002. Puis, il a écrit son deuxième essai sorti en 2006 « Les classes moyennes à la dérive » aux éditions « Seuil » de la collection « République des idées ». C’est ce livre que l’on va analyser ensuite.
Cet ouvrage est divisé en 4 grandes parties logiques. La première s’attache à définir ce qu’est la « classe moyenne ». Dans un premier temps, ce terme paraît commun et pourtant, il est difficile de lui attribuer des critères précis. La classe moyenne serait-elle simplement le sandwich entre la classe supérieure et la classe populaire ? Le salaire pourrait-il être un critère d’appartenance tout comme la catégorie sociaux-professionnelle ? Plus simplement, 75 % des français estime appartenir à la classe moyenne. Le sentiment d’appartenance, critère flou et subjectif, pourrait alors être une façon de définir la classe moyenne. Dans un second temps, l’auteur prend l’initiative de diviser la classe moyenne en 4 groupes : la nouvelle classe moyenne supérieure (enseignants supérieurs…), l’ancienne classe moyenne supérieure (chefs de petites entreprises…), la nouvelle classe moyenne inférieure (techniciens…) et enfin, l’ancienne classe moyenne inférieure (petits commerçants…). Cette classification lui est totalement personnelle. Pour finir cette partie, Louis Chauvel analyse la signification, la représentation de la classe moyenne. Alors que pendant les 30 glorieuses, cette dernière était synonyme de modernité, d’ascension sociale, elle est aujourd’hui représentative d’un malaise sociétal, c’est ce que l’auteur développer ensuite. Que se passe t-il dans la société française