L’action humanitaire s’est largement développée et déployée dans le monde, multipliant de ce fait, les situations à risque, voire dangereuses lors des missions. En effet, depuis quelques années, la problématique de la sécurité du personnel humanitaire se pose de plus en plus aux vues de l’augmentation en nombre et en gravité des incidents. Il faut aujourd’hui faire face à de nouvelles réalités : aux terrains minés, effractions, vols et attaques à mains armées, s’ajoute une violence accrue des conflits de plus en plus « déstructurés » où les parties se confondent. L’erreur toutefois consiste à croire que la sécurité du personnel n’est liée qu’à des facteurs extérieurs alors que le comportement de chaque individu y a un impact essentiel. Même si certains dangers sont malheureusement inéluctables, beaucoup de situations délicates dans laquelle se retrouve le travailleur humanitaire auraient pu être évitées, et sont la conséquence d’un comportement inadapté. Si l’action humanitaire vise au bien et à l'amélioration des conditions de vie, elle ne peut être conduite efficacement sans un certain nombre de mesures en matière de santé, travail et environnement prises par ceux qui la mènent.

« Le risque est la prise en compte par une personne de la possibilité de réalisation d'un évènement contraire à ses attentes ou à son intérêt. Lorsque la personne concernée agit malgré cette possibilité et s'expose ainsi à cette réalisation, on dit qu'elle prend un risque. » (définition http://fr.wikipedia.org/wiki/Risque)

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D’un point de vue médical, c’est l’immersion dans un nouvel environnement qui doit être prise en compte. À chaque pays et situation correspondent des règles, procédures et bonnes pratiques en ce qui concerne la gestion de la santé, la plupart résultant du bon sens. Les maladies récurrentes du pays, les risques épidémiques, les carences sanitaires et l’accès restreint aux soins impliquent un certain nombre de précautions. Un humanitaire se met en danger