Les concepts de l'école de géopolitique anglo-saxonne et les guerres en irak, yougoslavie et afghanistan
L'école de géopolitique anglo-saxonne est située au cœur de la matrice géopolitique du monde moderne. Avant d'être américaine, la domination mondiale fut d'abord britannique. Durant le premier conflit mondial, pour financer leur effort de guerre, l'Angleterre et la France durent énormément emprunter aux américains. Créancière de l'Amérique en 1914, l'Angleterre s'en est retrouvée débitrice en 1918, tout comme la France. En 1919, le président Wilson prit l’initiative de promouvoir la Société des nations. Cependant, le Sénat américain s’y opposa et les Etats-Unis n’en firent jamais partie. Les Etats-Unis supplantèrent économiquement et financièrement l’Europe occidentale. C’est dans ce contexte que nait la géopolitique telle qu’on la connait aujourd’hui. En Europe, deux visions géopolitiques s’opposent dans leur quête de la domination mondiale : l'école allemande, basée sur la domination continentale et l'école anglo-saxonne qui, elle, insiste sur la puissance maritime c’est-à-dire thalassocratique. C’est ce que deux théoriciens anglo-saxons : l’américain Mahan et l’anglais Mackinder, virent dans l’opposition entre la masse continentale eurasienne et les mers et y commencèrent à entrevoir le problème crucial pour l’avenir géopolitique mondial. De leur côté, les Etats-Unis se trouvent excentrées par rapport aux trois autres grands continents, c’est ce qui forme leur force et leur faiblesse et en fait une puissance extra-européenne tout en leur donnant d'autant plus de difficulté à dominer le monde. Aujourd’hui, on peut constater que les engagements militaires majeurs des Etats-Unis durant la fin du siècle, en Irak, Yougoslavie et Afghanistan ; se situent dans ces mêmes régions qui attiraient l’attention des premiers géopoliticiens anglo-saxons.
Peut-on alors établir un lien logique