Les conséquences des violences conjugales
La situation est alarmante et le sujet encore dérangeant. Selon Amnesty International, la violence envers les femmes dans le couple ne diminue pas. En 2008, 156 femmes sont décédées, victimes de leur compagnon ou ex-compagnon, soit un décès tous les 2,5 jours. Selon la « Déclaration sur l'élimination de la violence contre les femmes » de l'Organisation des Nations Unies (ONU-CE/CN23/1993/12) : « l'expression violence contre les femmes désigne tout acte de violence fondé sur l'appartenance au sexe féminin, causant ou susceptible de causer aux femmes des dommages ou des souffrances physiques, sexuelles ou psychologiques et comprenant la menace de tels actes, la contrainte ou la privation arbitraire de liberté, que ce soit dans la vie publique ou la vie privée. » Bien sûr, et cette définition le sous-tend, cette violence peut prendre plusieurs formes. En Février 2001, le Professeur Henrion les énumère dans un rapport pour le ministère de la santé : ▪ Violences physiques (coups, mutilations, meurtres, …) ▪ Violences sexuelles (viols, agressions sexuelles, proxénétisme) ▪ Violences verbales (chantage, insultes, humiliation/dévalorisation, menaces comme celles contre les membres de la famille, pressions, jalousie excessive, …) ▪ Privations et contraintes (vol, destruction de propriété, enfermement, séquestration, privation d'autonomie comme la confiscation de revenu ou du véhicule, volonté d'aliénation économique, administrative, …)
Au regard de toutes ces formes, il est aisé de voir qu’il est difficile de mesurer l’ampleur de la violence faite aux femmes... Mais il ne s’agit pas uniquement de quantifier ces violences mais d’en venir à bout dans un idéal. Pour cela, il faudrait pouvoir identifier ces violences et les impacts qui en découlent. Or bien souvent, certains impacts sont minimisés ou ignorés. En effet, en dehors des enquêtes d'opinion, les études s'appuient à la fois sur les données de la