Les dc8 d'air afrique
Après un début d’exploitation assuré par des avions loués, la jeune compagnie décide de se doter de ses propres appareils. Si le choix se porte sur le long courrier de Douglas, plutôt que celui de Boeing, c’est aussi, mis à part la qualité de l’appareil, parce que la compagnie tutrice est UTA, entreprise privée, moins politiquement marquée qu’Air France, compagnie nationale de l’ex-puissance coloniale.
Ces DC-8 sont de la série 53, dernier modèle de chez Douglas, équipé de turboréacteurs à double flux. Cet appareil consomme 13 % de moins que les DC-8 30 ou 40 jusque là en service, et ce, avec une charge marchande et une autonomie améliorée.
Ce type appareil n’est pas en service à UTA qui ne possède que des série 33, dont deux, (les F-BJLB et F-BLLC) seront par la suite modifiés chez Douglas.
TU-TCA
DC-8 TU-TCALe premier de ces DC-8 (le 190ème appareil s/n 45 670) est livré le 19 octobre 1963. Il est immatriculé TU-TCA, et baptisé le mois suivant, « Abidjan » par Mme Houphouët-Boigny. Il accomplira toute sa carrière sous l’emblème du koba. Une photo le représente en février 1969, portant les titres de Saudia, sans doute à l’occasion du Hadj.
DC-8 TU-TCAC’est lui qui inaugurera la piste de Franceville lors du 12ème anniversaire de l’indépendance du Gabon. Ce jour là, 14 août 1972, à 11 h 01 locales, le vol RK3221, piloté par B. Blanchi et M. Spinner est le premier jet à se poser sur la piste de Franceville M’Vengue. À son bord, une délégation d’officiels entoure le président A.B. Bongo. Le touché des roues est salué d’un tonnerre d’applaudissements. Le retour s’effectue à vide, 1h30 plus tard.
Le 21 mars 1985, il est vendu à la compagnie Minerve. Il totalise alors 54 795 heures de vol et 24 294 atterrissages. Il est stocké à Nîmes, où il sert de magasin de