Les Dieux du stade
Séduite par le discours du führer, elle devient en quelque mois la cinéaste du führer qui lui-même admirait le talent exprimé dans son premier film « La Lumière bleue » (« das blaue Licht ») récompensé par le Lion d’argent 1932 à la Mostra de Venise.
En 1934, elle réalise « Le Triomphe de la volonté » (« Triomph des Willens ») un long métrage de propagande sur le congrès du parti national socialiste à Nuremberg.
Deux ans plus tard, elle tourne « Les Dieux du stade » (« Olympia ») qui rencontre un énorme succès dans toute l’Europe. Ce film exalte l’idéologie nazie, mais garde toutefois une dimension artistique.
Pendant la Seconde Guerre Mondiale, elle tourne le film « Tiefland » pour lequel elle fait sortir des tziganes des camps de concentration. Ils y retourneront à la fin du tournage. Elle fut acquitté après la guerre dans un premier procès en 1948 l'accusant de ne pas avoir rétribué ces Roms.
Elle se considère avant tout comme une artiste, ne cessant de renier toute production de films de propagande.
Elle a en effet énormément innové dans les techniques de tournages, notamment pendant le tournage des "Dieux du stade", pendant lequel elle inventa, entre autre, des caissons submersibles afin de pouvoir filmer à la fois hors et dans l’eau, pendant les événements aquatiques. Elle se munit également de stocks d’innombrables pellicules différentes afin de pouvoir filmer n’importe quel événement en s’adaptant à la lumière naturelle, variant en fonction des endroits et de l’heure.
Leni Riefensthal se voit décerner le grand prix de Venise en 1938, prouvant que ses films gardent une importante dimension artistique.
La défaite allemande entraîne la disparition des protecteurs de la cinéaste. Arrêtée à plusieurs reprises par les Américains, elle s’évade et finit par rejoindre sa maison de Kitzbühel où les troupes alliées sont