Les différentes pratiques du nomadisme
La définition[1] du mot nomade que donnent les dictionnaires est :
« Se dit des peuples, des sociétés dont le mode de vie comporte des déplacements continuels : Tribu nomade (par opposition à sédentaire). Par extension: Qui n'a pas de domicile fixe et qui se déplace fréquemment. »
Certes, la vie d’un nomade est constituée de perpétuels changements dus aux incessants allers et venues d’un lieu à un autre. Et c’est d’ailleurs ce qui en fait sa particularité. Mais cela est loin d’être un comportement d’errance puisqu’il s’agit de trajectoires plus ou moins déterminées selon les besoins du nomade : culturels, familiaux, économiques etc.… L’image que véhiculent ces « voyageurs », est parfois mal comprise et mal acceptée par une majorité de la population sédentarisée. Cependant, cette barrière entre sédentarisme et nomadisme, peut parfois disparaître lorsque la pratique du nomadisme n’est que provisoire, ou plus exactement lorsqu’il s’agit de loisir. Nous voyons là que la notion de nomadisme diffère en fonction du mode de vie adopté par chacun. Ce cas particulier prouve l’existence de différentes pratiques du nomadisme, que nous allons détailler dans cette première partie.
a. Les gens du voyage : nomadisme de culture
« Les Manouches », « Les Gitans », « Les Bohêmes », « Les Roms » sont des exemples de noms donnés aux gens du voyage. Avec cette multitude de termes, il est difficile d’en donner une définition précise. La majorité de la population les associe à des gens « rejetés de la société », à des personnes sans domicile fixe et sans travail. Cependant, à part la mobilité, il existe un point commun entre tous ces gens : la préservation de leur culture.
Les gens du voyage sont en majorité d’origine étrangère. « Les Manouches » sont d’origine indienne, « les Gitans » sont d’origine espagnole … La plupart d’entre eux ont fui la misère de leur pays.
« Pour eux, la caravane n’est