Les Echos
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La richesse immatérielle des nations : un regard sur le Maroc.
Quelle définition peut-on attribuer à la notion du capital immatériel ? Comment peut-on mesurer cette richesse ? Quel intérêt peut-on tirer de son estimation ? Existe-t-il un lien entre la liberté économique et le capital immatériel ? En quoi consiste le capital immatériel du Maroc ? Autant de questions auxquelles cet article se propose de répondre.
Le capital immatériel, de quoi s'agit-il ?
La richesse globale d'un État n'a pas que du physique ou comptable, mais aussi de l'immatériel et de l'intangible. Cela correspond à un ensemble d'actifs comme le capital humain, social, l'attractivité, la compétitivité, la stabilité, la qualité des institutions, l'innovation et la recherche scientifique, la qualité de la vie et de l'environnement, et bien d'autres.
En effet, le capital immatériel s'impose aujourd'hui comme étant un facteur clé de succès d'une entreprise, d'une économie, ou plus largement, d'une nation. Auparavant, la mesure de la richesse reposait essentiellement sur des facteurs matériels, comme le capital industriel, la richesse en matières premières ainsi que d'autres éléments tangibles et quantifiables au niveau des grandeurs économiques. Cela reste de moins en moins vrai de nos jours. Or, l'essentiel de la richesse aujourd'hui est immatériel. C'est ce que confirment les récentes études menées par la Banque Mondiale.
La tendance actuelle s'oriente davantage vers les économies de services. La richesse d'un bon nombre de pays est tirée en grande partie par le secteur tertiaire, et le poids ce dernier dans le PIB des économies développées est bien connu. Cela fait que l'obtention d'un avantage compétitif se trouve désormais dans le développement de