Les ex-détenus
Au Québec comme dans pratiquement tous les coins de pays, la population est très hétérogène. La couleur de la peau, la religion, l’orientation sexuelle, la langue parlée et plusieurs autres éléments occasionnent une différenciation des individus. Par contre, le mode de vie hors de l’ordinaire emprunté par différents groupes de personnes entraine même la création de clientèles dites marginalisées. Bien que certaines d’entres elles soient facilement repérables à première vue, d’autres sont seulement différenciables par la connaissance de leurs conditions de vie. Les ex-détenus, soit les sujets du présent écrit, marginalisés par leur passé criminel et les répercussions actuelles de celui-ci, en sont un exemple.
Un profil particulier peut être approprié à l’ensemble de ces individus qui furent autrefois des criminels. Tout d’abord, bien que les proportions de la présence d’ex-détenus dans la population ne semblent point avoir fait l’objet d’une étude, étant absentes dans différentes sources fiables, le nombre d’individus en libération conditionnelle peut toutefois être un bon indicatif de la quantité de cette clientèle marginalisée. Au Québec, 479.2 détenus, soit 147.99 détenus/100 000 québécois adultes, furent libérés sous conditions en 2008. À des fins de comparaison, en Ontario, le taux s’élevait à 217.3 détenus/100 000 ontariens adultes. Finalement, la même année, pour l’ensemble du Canada, le taux d’individus libérés sous conditions par 100 000 adultes fut de 385.10.
Ensuite, ces personnes marginalisées sont majoritairement de sexe masculin. 96.2% des détenus étant des hommes (2002), l’omniprésence masculine est donc aussi inévitable chez les ex-détenus.
En ce qui à trait à l’âge, l’abandon de la carrière criminelle, lorsqu’elle a lieu, se fait généralement aux environs de la trentaine. Cela s’explique par le fait que plus un criminel avance en âge, moins il prend plaisir à poser des actes