Les exigences morales ont-elles un sens si on admet l'hypothèse de l'inconscient
Beaucoup de philosophes, tels que Alain, Sartre se sont opposés à la thèse freudienne de l’inconscient. Pourtant dans cette dernière, les exigences morales peuvent être comparées au surmoi freudien. Elles représentent des règles morales. Ces exigences font parties de l’éducation, le sujet est contraint de les respecter. Pour Freud, le surmoi est une intériorisation des interdits parentaux, des règles sociales. Cela laisse donc à penser que les exigences morales sont liées à l’inconscient. Pourtant la morale suppose le choix, la liberté alors que l’hypothèse de l’inconscient conclue que l’homme est privé de sa liberté. Les exigences morales semblent donc liées à l’inconscient, peut-on imaginer que celles-ci n’existeraient que si on admet l’hypothèse de l’inconscient ? Dans un premier temps nous verrons que l’inconscient semble bien permettre les exigences morales. Néanmoins, les exigences morales demandent de la liberté, ce qui est contraire à l’inconscient, ces dernières existent indépendamment à l’inconscient.
Selon Freud, l’inconscient représente l’ensemble des éléments refoulés, souvenirs, pulsions, désirs. Il forme une part importante de notre psychisme. Il serait doté d’un puissant pouvoir sur l’homme, encore plus important que la conscience. L’inconscient est distingué en trois instances, le ça, ensemble des pulsions instinctives, le surmoi, intériorisation des interdits parentaux et le moi partie la plus conscient de notre personnalité. Le surmoi est défini comme une conscience morale acquise grâce à l’éducation. Il renfermerait les valeurs sociales et les contraintes parentales. Il a une origine sociale. Les exigences morales sont assimilées au surmoi. Ils représentent la même chose. Le surmoi représente l’’instance de l’inconscient qui humanise l’homme, qui le tire vers « le haut ». Il socialise et éduque l’homme. Les exigences morales distinguent le bien du mal. Sans