Les fables et les contes
La version d’Aragon est très proche de celle de Stendhal :
• Dans ces deux extraits le schéma narratif est identique, une situation narrative comparable : -même point de départ - même but - même point d’arrivée ( Aurélien et Julien gagnent respectivement la main de Bérénice et Mme de Rénal à la fin )
• Tout deux dans un registre dramatique, Tout se passe très vite « Il n’avait pas réfléchi, il avait posé sans voir sa main.. » • Le mouvement des mains et l’ensemble des verbes d’action, créent un effet de vivacité, comparable au genre théâtrale. Tout cela se traduit par un effet de suspense
B) Un extrait dérivé, mais indépendant
1 Un discours descriptif accentué : un climat « pesant »
L’arrière-plan est fortement mis en évidence, ce qui n’est pas le cas dans le texte d’Aragon.où celui-ci n’existe pas. Le discours descriptif tient une place importante. L’imparfait des verbes sert à décrire le dancing et le fond sonore ; il y a bcp de détails sur le dancing , sur le timbre et le rythme des instruments de en plus en plus sonore et intense : dans le dancing « ses bâtons dansaient « « les cymbale éclataient » « l’orchestre jouait en sourdine » « les cuivres résonnaient ». Ce rythme de + en +rapide et soutenu se transmet au corps humain, à celui du musicien. Le corps du musicien est lui-même instrument de musique « les bras et les pieds de Tommy volaient … caressaient la batterie »
Le fait que le milieu sonore soit autant décrit avec détails nous donne une impression de réel. C’est une caractéristique propre aux romans des mœurs qui cherche à représenter cette réalité au plus près Mais la tension exprimée par la musique symbolise aussi les émotions ressenties par Aurélien.
2) un suspense haletant Les jeux de mains nous laissent déjà dans un état de suspense , mais le climat qui règne dans la salle accentue encore cette impression pesante