Les fauves
Le fauvisme
Nom né dʼune critique faite par Louis Vauxelles au salon dʼautomne de 1905 : «La candeur de ce buste surprend au milieu de lʼorgie de tons purs. Donatello parmi les fauves». Le fauvisme est un mouvement pictural français qui prend forme en 1898 et qui constitue la première révolution artistique du 20e siècle, il est à son apogée autour de 1905. Les fauves suivirent les conseils de Gustave Moreau : "Croire à la réalité du sentiment intérieur." Le fauvisme se caractérise par la simplification des formes, des perspectives et des ombres et surtout l'utilisation des couleurs pures provenant directement de leur tube. La liberté des couleurs va jusqu'à transformer complètement les arbres, les maisons et tout le reste (paysage, scènes de la vie populaire, figure humaine). C'est une explosion de sensations pures. Les maisons sont vertes, les arbres deviennent violets... Ils tirent les leçons de Van Gogh dont ils retiennent lʼacidité chromatique et la vigueur du coup de pinceau. Ils sʼinspirent aussi de Gauguin, auquel ils empruntent lʼombre colorée, et de Seurat, à qui ils doivent la touche divisée et la valeur constructive de la toile laissée vierge.
Les sujets, paysages, nus et portraits, restent figuratifs mais dʼune représentation simplifiée. Le tableau fauve sʼaccorde à la planéité du support, nie la profondeur et les volumes. La ligne ondoie et modifie les formes. La nature, filtrée par la pulsion subjective de lʼartiste, est exprimée par des plages de couleurs pures souvent violentes et intensément lumineuses. Lʼapprêt blanc renforce lʼintensité des couleurs. Lʼemportement de la touche traduit les émotions. Le fauvisme c'est l'audace et la nouveauté : Matisse, Derain en passant par Van Dongen , Vlaminck, Marquet, Puy, Flandrin, Rouault, Camoin