Les faux monnayeurs de Gide
Les Faux-monnayeurs est un roman écrit par André Gide, publié en 1925 dans la Nouvelle Revue française (NRF). Alors que Gide a déjà écrit de nombreuses œuvres à cette époque, telles Les Caves du Vatican, il affirmera dans la dédicace à Roger Martin du Gard que c'est son « premier roman » (qualifiant ses publications antérieures de « récits » ou de « soties »).
Construit avec minutie, ce roman multiplie les personnages, points de vue narratifs et intrigues secondaires diverses autour d'une histoire centrale. Par la liberté de l'écriture et la multiplicité des angles de vue, Gide se détache de la tradition littéraire du roman linéaire. À travers le personnage d'Édouard il montre les limites de la prétention du roman à reproduire le monde réel et ouvre ainsi la voie à la recherche plus large d'une écriture créatrice.
Ce roman aujourd'hui est considéré comme l'un des plus significatifs du XXe siècle, précurseur de mouvements littéraires comme le Nouveau Roman. En 1950, ce roman fut inclus dans la liste du Grand prix des Meilleurs romans du demi-siècle. Une adaptation télévisuelle de 120 minutes en a été effectuée en 2010 par Benoît Jacquot (scénario et réalisations).
Par ailleurs, Gide illustre dans cette œuvre les idées sur l'homosexualité et la pédérastie qu'il théorise dans divers essais comme Corydon.
Résumé
Ce roman est difficile à résumer car les intrigues et personnages sont multiples et s'enchevêtrent les uns les autres. Toutefois, il est possible de dégager une histoire centrale autour de trois personnages, et plusieurs intrigues secondaires qui partent ou reviennent de l'histoire centrale.
Histoire centrale
L'histoire centrale est celle de trois personnages, Bernard et Olivier, deux jeunes lycéens ainsi qu'Édouard, un écrivain.
Bernard, qui est sur le point de passer son baccalauréat, tombe par hasard sur des lettres d'amour adressées à sa mère et découvre qu'il est le fruit d'un amour interdit entre cette dernière et un