Les femmes et l'école sous la iii° république
De tous temps la femme a été rattachée à la maison, son rôle étant de s’occuper de l’éducation de ses enfants et des tâches ménagères. Elle n’était pas autorisée à se substituer à l’autorité masculine. Par conséquent elle a été évincée de l’Histoire jusqu’au XIX° siècle, et on ne jugeait pas utile de l’instruire car cela ne lui était pas nécessaire. D’ailleurs l’école ne s’est démocratisée qu’au XIX° siècle avec les lois de Jules Ferry qui ont rendu l’école primaire obligatoire. De ce fait, les femmes ont eu une ouverture vers la culture, mais qui reste assez nuancée.
Comment peut-on définir le rapport de la femme à école ? Et quelle est son évolution ?
1. Les filles dans l’école a) D’abord exclues
Dès le début de la troisième République, on a pour idée de créer une école ouverte à tous dans le but de diffuser les idées républicaines. En effet dans l’esprit des républicains l’école doit être un moyen de lutter contre l’ignorance, et comme le disait Gambetta « d’éclairer chaque jour davantage le suffrage universel ». Jules Ferry décide donc de créer une école républicaine qui serait gratuite, obligatoire, et laïque, afin de former des citoyens éclairés.
De ce fait, la loi Ferry du 16 juin 1881 établit cette école primaire gratuite et instaure dans le même temps la nécessité de l’obtention d’un brevet de capacité par les professeurs. Cette loi est ensuite complétée par celle du 28 mars 1882 qui annonce que l’école sera bien obligatoire et laïque pour les enfants de 6 à 13 ans.
Toutefois, une grande distinction est faite entre les garçons et les filles : si l’on juge impensable qu’un garçon n’ait pas accès à la connaissance, on trouve tout aussi ridicule qu’une fille soit instruite. D’ailleurs l’archevêque de Bordeaux, Monseigneur Donnet déclare « Donner la même éducation aux filles et aux garçons, c’est confondre ce que la nature, le bon sens, l’ordre, la société, la religion commandent de distinguer