Les fusillés de châteaubriant
Cadou rend hommage aux victimes en les rendant anonymes, et appuie sur l'égalité entre elles et leur confrontation face à la mort.
Premièrement, l'auteur ne met pas de noms sur les visages des otages, d'où une répétition du pronom impersonnel « ils » (v.1 ; v.2 ; v.4...). Nous savons juste que c'est un groupe d'une trentaine de personnes environ « Ils sont une trentaine... » (v.2). Cet anonymat se traduit par l'envie de Cadou de rendre hommage à toutes les personnes fusillés lors de la seconde guerre mondiale, d'en être leur porte-parole.
Face à la mort, un sentiment de solidarité se crée entre les otages : «Parce qu'ils ne se quitteront jamais plus » (v.7). L'utilisation du futur montre qu'ils sont sûrs de rester ensemble, après cet instant tragique. Ils sont fraternels entre eux en ce dernier instant de vie, quelques soient leurs derniers souvenirs, ils savent qu'ils seront ensemble. Cette exécution les rend égaux.
Les condamnés savent qu'ils ne survivront pas, et acceptent leur mort. L'image donnée par la périphrase « Avec toute la vie derrière eux » (v.3) montre qu'ils savent déjà qu'ils ne leur restent plus beaucoup de temps à vivre et l'utilisation du futur proche « Qui vont les tuer... » (v.18) confronte les otages à une morte imminente, ainsi que «Qui les