Les institutio
La Grèce du Ve siècle avant Jésus-Christ est considérée comme l’un des âges d’Or de l’Occident. Elle a défini, à cette époque, les fondements de la pensée politique moderne. La Grèce voit apparaitre en son sein un mode de gouvernement qui va jouer un rôle considérable dans la formation de l’Histoire des idées politiques : la démocratie. Nous allons donc analyser ses caractéristiques institutionnelles.
Polis, loi, citoyenneté : les notions cadres de la vie politique grecque
La démocratie n’est pas apparue dans un Etat, elle est apparue dans le cadre de la Cité. Cette cité, les grecs l’appellent la polis. Elle est définie par Aristote comme une communauté d’hommes dans laquelle les citoyens participent de manière commune à un système de gouvernement. Cette définition montre que la cité n’est pas un territoire. Pour les grecs la cité ne se définit pas par son territoire. On n’assimile pas une cité et une ville comme aujourd’hui. Le plus souvent la cité englobe plusieurs « villes », et la campagne environnante. Ce qui caractérise la cité c’est la volonté d’un ensemble d’individu de se placer sous une même loi. La cité devient l’élément qui conditionne toute la vie politique en Grèce. La cité est perçue comme un don de Dieu, et les Grecs ne conçoivent pas de vivre en dehors de la cité. La cité devient la condition même de la civilisation. C’est la cité qui permet de distinguer les grecs des barbares.
La Loi entre aussi dans la conception de la cité. Elle permet de protéger les citoyens de l’arbitraire. Les Grecs dans cette perspective sont fiers de se soumettre non pas à la volonté arbitraire d’un homme, mais à une loi commune, égale pour tous, gouvernants comme gouvernés. Ils ont inventé la notion d’isonomie.
Si la démocratie nait bien en Grèce, elle ne concerne pas tous les habitants d’une même cité. Les cités grecques font très largement une différence entre plusieurs catégories d’individus : il y a des hommes libres