Les jeunes et la drogue
Depuis des années, les études démontrent que la consommation de drogues parmi les adolescents est un phénomène culturel bien présent qui tend à se maintenir. L’alcool et la nicotine (cigarette), les deux drogues légales au Canada, sont les plus populaires et les plus néfastes chez les jeunes. En effet, une étude de
Statistiques Canada démontre qu’entre
1992 et 1996, le pourcentage de fumeurs parmi les élèves de 7e, 9e,
10e, et 12e années au Nouveau-
Brunswick est passé de 26 à 33 pour cent et ce, malgré toutes les campagnes antitabac du gouvernement fédéral. Parmi les autres drogues consommées chez les jeunes, mentionnons le cannabis et ses dérivés (haschich, marijuana) ainsi que les hallucinogènes (LSD, mescaline).
Quant à la cocaïne et l’héroïne, moins d’un pour cent de la population du
Nouveau-Brunswick en consomme.
Le cycle de la consommation
Pour comprendre le phénomène de la drogue, il faut d’abord comprendre comment le corps réagit à celle-ci.
D’abord, la réponse du corps à une drogue dépend non seulement de sa concentration, mais de la sensibilité des cellules atteintes. Cette sensibilité est contrôlée par des facteurs génétiques et les changements du corps en réponse à une exposition prolongée à la substance. À mesure que l’organisme est exposé à la substance toxique, il s’adapte à sa présence et son niveau de sensibilité diminue jusqu’à ce qu’il y ait tolérance.
Si la consommation de drogue se poursuit, la tolérance se transforme tranquillement et insidieusement en dépendance. D’une part, le corps s’ajuste à la présence de la drogue et réagit si celle-ci est enlevée
(dépendance physique); d’autre part, la personne a un désir constant de la drogue (dépendance psychologique).
Enfin, le potentiel d’abus d’une substance dépend de plusieurs éléments dont : le facteur de dépendance de la drogue; la disponibilité de la drogue dans la société; le rapport entre le danger potentiel et