Lettre 81 – Les Liaisons dangereuses

La lettre 81 est située dans la deuxième partie du roman épistolaire de Choderlos de Laclos. C’est la réponse de la Marquise de Merteuil au Vicomte de Valmont de la lettre 79. En effet, dans la lettre précédente, le Vicomte informe la Marquise de la réputation du prochain séducteur, Prévan. Cette lettre est la réponse de Merteuil. Nous verrons dans un premier temps que Madame de Merteuil est un personnage d’exception du fait de son parcours et dans un second temps à travers sa supériorité par rapport au Vicomte, ce qui la rend la dominante dans ce roman.

La marquise dit avoir elle même créée ses principes. Elle était silencieuse durant son enfance afin de pouvoir observer. Elle était différente des autres filles. Le v.109 explique clairement ce qu’elle ressentait : « Tandis qu’on me croyait étourdie ou distraire… je recueillais avec soin ce qu’on cherchait à me cacher. ». Laclos souligne ici la personnalité hors normes de Merteuil lors de son plus jeune âge. Cependant elle est remplie d’orgueil, se vantant d’avoir à moins de quinze ans les talents que les philosophes avaient déjà. C’est sa curiosité qui l’a aidé à devenir qui elle est, une femme d’exception pleine de pouvoir. Elle reflète comme image que ce qu’elle veut montrer. On remarque qu’elle utilise la première personne : « m’instruire » et « m’appris » pour insister sur le fait que c’est elle même qui s’est donnée cette éducation et qu’elle en est le pur résultat.
Cette éducation est fortement inspirée de la philosophie des Lumières ; c’est une véritable démarche scientifique que la Marquise nous présente ainsi que des pensées et réflexions profondes. On peut en conclure qu’elle a belle et bien reçu une éducation libertine ce qui l’amène à être la personne qu’elle est dans ce roman, une personne d’exception. Mais la Marquise souhaite aussi montrer sa supériorité par rapport au Vicomte à travers cette lettre. Normalement, la société de l’époque favorisait