Les loisirs au xixe siècle
Introduction :
Jusqu’au début du XIXème siècle, les loisirs étaient considérés comme une perte de temps, un plongeon dans le vice. Ainsi Selon La Châtre « Il n’y a pas, il ne doit pas y avoir de loisir dans l’existence humaine sagement et honnêtement entendue. L’homme est condamné, par la loi même de son bonheur, à un labeur incessant. IL n’a le droit de se reposer qu’au terme suprême. Mais, jusqu’à ce moment, il doit remplir son existence, ne jamais la livrer aux hasards de la paresse. ». Néanmoins, (et nous en avons parlé la semaine dernière) le XIXe est le siècle de la modernité, on assiste à une demande grandissante de la part des masses de temps pour soi. Le gendre de Marx Paul Lafargue écrit : « O Paresse, prends pitié de notre longue misère ! O paresse, mère des arts et des nobles vertus, sois le baume des angoisses humaines. » dans son œuvre intitulée Le Droit à la paresse. Le Dictionnaire Littré intègre la définition des loisirs en 1869 : c’est le temps qui reste disponible après les occupations.
Celui-ci apparaît au moment de la révolution industrielle. C’est le temps qui s’insère entre temps de travail et temps de repos. Avec l’industrialisation et le machinisme le phénomène touche essentiellement les masses et forme un homme nouveau qui ne distingue plus seulement grâce à son métier mais également ses loisirs.
On se demandera alors à quoi servent les loisirs, comment apparaissent-ils dans une société moderne et comment contribuent-ils à cette modernisation ?
I) La démocratisation des Loisirs :
L’idée de loisirs existe depuis longtemps, depuis l’époque romaine mais ceci n’est que l’apanage d’une classe privilégiée. Au XIXe, les masses et les élites sont très différenciées. La culture bourgeoise va servir de modèle pour les masses et va imposer les loisirs dans la culture populaire. a) Les loisirs des élites.
Il y a tout d’abord la lecture des œuvres classiques, naturalistes et romantiques qui représentent